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Les prix 2011 de la vigne différents selon les régions viticoles

Les prix 2011 de la vigne différents selon les régions viticoles

Le 30 mai 2012, la fédération nationale des SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) a rendu publics les chiffres du marché immobilier rural dont celui plus spécifique sur les vignes et les exploitations viticoles pour 2011.

 

Par rapport à 2010, les transactions et les surfaces (14 200 ha échangés) sont en légère augmentation (+1%), mais ce sont surtout les prix qui augmentent de 4,7%. Ce retour à la hausse se produit après la crise des années 2008-2010, mais elle est moins forte que celle des années 2006-2008. La moyenne de l’hectare français échangé en 2011 a quasiment atteint les 100 000 €/ha, mettant en évidence de fortes variations en fonction des régions viticoles. La progression est surtout constatée dans les vignobles qui connaissent de très bons résultats à l’exportation : Bordeaux, Bourgogne, Cognac, Champagne. Un hectare de vignes dans la Marne vaut aujourd’hui 138 hectares de vignes dans le Loir-et-Cher, département d’une région Val de Loire qui connaît la plus forte baisse de prix (-4%) en raison de la crise commerciale qu’elle traverse.  


Les vignes à eaux-de-vie connaissent pour leur part une progression de prix de 13%, en particulier à Cognac.
Cette hausse concerne également les vignes hors AOP (en particulier les IGP) dont le prix moyen progresse de 4% (à 11 000 €/ha), alors qu’il avait perdu 26% depuis 1996, avec une forte plongée depuis 2003.

 

LES SPÉCIFICITÉS DU MARCHÉ VITICOLE : UN BâTI DE VALEUR, DES LOCATIONS PLUS RARES MAIS PLUS CHÈRES, DES SOCIÉTÉS D’EXPLOITATION EN PROGRESSION

 

Par rapport aux autres marchés du foncier agricole, le foncier viticole est d’une part marqué par une faible part du bâti dans le nombre des transactions (4% contre 12% en moyenne pour l’ensemble du marché agricole) et par une forte valeur totale des transactions  (55% contre 31%) en raison d’une valeur moyenne plus élevée des bâtiments.

 

Les biens loués sont également moins présents en nombre de transactions et en surfaces (23% des transactions contre 46%). Le fermage est moins répandu de façon générale que dans les autres secteurs, mais en valeur, la part de ces biens est plus importante (40% contre 36%), en raison de l’importance du faire-valoir indirect dans les vignobles septentrionaux, dont le prix des vignes est globalement plus élevé : en Champagne, 54% de la valeur des transactions concerne des biens loués.

 

Enfin, une part plus faible des acquisitions est réalisée par des personnes physiques (même si elles restent majoritaires dans le total, en raison du caractère encore très familial de l’agriculture française). La part des sociétés d’exploitation agricoles est plus importante (36% en valeur en moyenne sur 2007-2011, contre 13%) et progresse (leur part relative a triplé entre 1993 et 2011). Les personnes physiques non agricoles sont  moins présentes en valeur que dans les autres secteurs.