Le groupe Bollinger s’installe en côte Chalonnaise. Reprenant le château d’Etroyes aux actionnaires du fonds d’investissement VisVires Capital, qui avait acquis en 2018 le domaine appartenant jusque-là à la famille Protheau, comme l’annonçait à l’époque Le Point. Annoncé cette fin avril, le rachat du château d’Etroyes par la société Jacques Bollinger est réalisée via la maison Chanson (Beaune), filiale du groupe champenois depuis son acquisition en 1999.
Le portefeuille de vins de Bourgogne de Bollinger double ainsi, ajoutant aux 45 hectares de Chanson en côte de Beaune (Beaune, Chassagne Montrachet, Corton, Santenay…) les 50 ha d’Etroyes en côte Chalonnaise (avec l’AOC Rully et de nombreux premiers crus de Mercurey).
Et quitte à froisser les susceptibilités champenoises, Étienne Bizot, le PDG du gro upe Bollinger indique que la Bourgogne « est une des régions viticoles les plus reconnues au niveau mondial si ce n’est la plus reconnue, et ses vins sont appréciés de tous les amateurs et connaisseurs ». Au-delà de la stratégie commerciale de renforcement de son portefeuille, Bollinger indique viser un passage à la viticulture biologique du château d’Etroyes sous cinq années. Chanson doit achever sa conversion en 2024.
Possédant le champagne éponyme, favori de James Bond dans ses films, le groupe Bollinger réunit également le champagne Ayala, les vins Langlois (Saumur), Hubert Brochard (Sancerre et Pouilly Fumé) et Ponzi (Oregon), ainsi que les cognacs Delamain et le gin Anaë.