Achat, vente, location de vignes, vignobles, propriétés et domaines viticoles
 
L'actualité du foncier viticole
A lire aussi sur intervignes.com
  • Nouveau cru classé de Sauternes pour la famille Planty
  • La SAFER répondra devant la justice de la vente du grand cru classé à 72 millions ?
  • Cave coopérative propose fermage gratuit de 15 hectares de vignes
  • Changement de fermier pour ce grand cru classé de Barsac
  • Pas de "grand soir du foncier" agricole, mais de "nouveaux outils de portage"
  • Deux désistements pour le futur classement des crus bourgeois du Médoc
  • Les vins AOC mobilisés pour réviser la fiscalité des cessions de vignoble en 2024
  • Un fonds d?investissement lyonnais s?implante dans le vignoble de Bourgogne
  • 12 bouteilles de vin par an la location de 586 m² d'AOC Côte-Rôtie
  • La SAFER n?évitera pas le procès de sa vente contestée d?un grand cru classé à 75 millions €

Lundi 11 octobre 2021

"Selon les choix commerciaux, la situation économique des vignerons est devenue très hétérogène"


Créée en 1999 par maître Philippe Laveix, notaire à Sauveterre-de-Guyenne en Gironde, Jurisvin est un GIE rassemblant des notaires pratiquant le droit de la vigne et du vin. Sa 23ème assemblée générale va se tenir ce samedi 9 octobre dans le Val de Loire. Rencontre avec un président investi.

"Selon les choix commerciaux, la situation économique des vignerons est devenue très hétérogène"

Pourriez-vous nous décrire les missions de Jurisvin ?

Philippe Laveix : Jurisvin rassemble 47 notaires installés en région viticole et spécialistes du droit de la vigne et du vin. Nous devrions dépasser le cap des 500 adhérents lors de l’AG de samedi. Nous sommes un réseau de conseil pour le monde viti-vinicole. Nous proposons également des formations pour les notaires de Jurisvin.

 

Quels ont été les points marquants de l’année 2021 pour votre réseau ?

La problématique de la transmission du foncier agricole et viticole intéresse beaucoup les parlementaires. C’est pourquoi, en avril 2021, nous avons été auditionnés pour la première fois par le groupe Vigne et Vin du Sénat sur ce sujet. Le 20 octobre, nous serons auditionnés par une commission de l’Assemblée Nationale, également sur ce thème. Par ailleurs, nous sommes intervenus à la journée sur le droit du vin et de la vigne à l’école de la magistrature, au mois de septembre.

 

En 22 ans, qu’est-ce qui a changé dans le monde viticole ?

Le grand changement en vingt ans, c’est qu’avant, en viticulture, tout le monde allait bien ou tout le monde allait mal. Il y avait une grande homogénéité dans la situation des viticulteurs, qui vivaient globalement la même chose au même moment. Ce n’est plus du tout vrai, y compris au sein d’un même village. Selon les choix opérés (aller vers l’export, vers les cavistes, conversion bio, etc), la situation économique des vignerons est devenue très hétérogène. La taille des exploitations n’est pas un facteur de réussite ou de fragilité.

 

Quel est l’état d’esprit des vignerons ?

Les vignerons se posent beaucoup de questions sur l’évolution du climat qui modifie leur métier, sur l’usage des produits phytosanitaires et un éventuel passage en bio et enfin sur la transmission de leur exploitation. Ce sont les trois sujets majeurs qui les préoccupent.

J’observe également que c’est une profession qui a une grande capacité à faire le dos rond les mauvaises années.