Philippe Laveix : Jurisvin rassemble 47 notaires installés en région viticole et spécialistes du droit de la vigne et du vin. Nous devrions dépasser le cap des 500 adhérents lors de l’AG de samedi. Nous sommes un réseau de conseil pour le monde viti-vinicole. Nous proposons également des formations pour les notaires de Jurisvin.
La problématique de la transmission du foncier agricole et viticole intéresse beaucoup les parlementaires. C’est pourquoi, en avril 2021, nous avons été auditionnés pour la première fois par le groupe Vigne et Vin du Sénat sur ce sujet. Le 20 octobre, nous serons auditionnés par une commission de l’Assemblée Nationale, également sur ce thème. Par ailleurs, nous sommes intervenus à la journée sur le droit du vin et de la vigne à l’école de la magistrature, au mois de septembre.
Le grand changement en vingt ans, c’est qu’avant, en viticulture, tout le monde allait bien ou tout le monde allait mal. Il y avait une grande homogénéité dans la situation des viticulteurs, qui vivaient globalement la même chose au même moment. Ce n’est plus du tout vrai, y compris au sein d’un même village. Selon les choix opérés (aller vers l’export, vers les cavistes, conversion bio, etc), la situation économique des vignerons est devenue très hétérogène. La taille des exploitations n’est pas un facteur de réussite ou de fragilité.
Les vignerons se posent beaucoup de questions sur l’évolution du climat qui modifie leur métier, sur l’usage des produits phytosanitaires et un éventuel passage en bio et enfin sur la transmission de leur exploitation. Ce sont les trois sujets majeurs qui les préoccupent.
J’observe également que c’est une profession qui a une grande capacité à faire le dos rond les mauvaises années.