Avec 39 projets (179 hectares de vignes) aboutis en Languedoc ou dans le Bordelais, Terra Hominis regarde vers le Nord. La SAS créée en 2010 près de Béziers par Ludovic Aventin pour accompagner des installations en viticulture entend prendre pied dans le Val de Loire. Tout particulièrement dans les appellations où le foncier reste abordable. “La limite, c’est 50 000 € de l’hectare”, souligne l’ancien caviste, reconverti dans l’accompagnement de créations de domaines.
Le principe est simple : faire financer le foncier par un pool d’investisseurs dans le cadre d’un Groupement Foncier Agricole (GFA) et le louer via un bail classique de droit rural à la société d’exploitation du vigneron. En moyenne, ce sont quelque 120 particuliers qui sont mobilisés par installation. “On propose des parts à 1 500 € avec un nombre maximum de deux ou trois par personne. En contrepartie, chaque part est rémunérée en vin prix public à hauteur de 4,5 % par an. Cette communauté va accompagner le jeune bien au-delà de l’apport financier. C’est aussi la force d’un réseau qui se met en place pour le commerce”, détaille le dirigeant de Terra Hominis, qui emploie désormais sept salariés.
“C’est un élément clé. On voit trop de jeunes se lancer avec un bon bagage technique mais qui n’ont pas structuré le commerce”, approuve Candice de Gramont de la Safer des Pays de la Loire avec qui Ludovic Aventin a prévu de travailler. “Parfois, on a besoin d’eux pour monter un dossier, parfois c’est l’inverse”, souligne-t-il.
Dans la Loire, la société recherche des projets à accompagner de Nantes à Blois, où les vignes affichent des prix entre 8 et 60 000 €, avec une bonne proportion dans les 15 à 20 000. Il mise sur des installations ou des agrandissements. “Côté investisseurs, pas de souci. Tous les jours, des gens veulent nous rejoindre”, indique Ludovic Aventin. Il compte aujourd’hui près de 3 000 associés répartis dans les 39 domaines accompagnés.