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Mardi 13 octobre 2020

Racheter un grand cru classé génère +2 % par an


L?assureur Suravenir vient d?acquérir trois nouvelles propriétés sur la rive droite bordelaise, continuant sa diversification d?actifs après le rachat il y a huit ans du château Calon Ségur, classé en 1855.

Racheter un grand cru classé génère +2 % par an

« Aujourd’hui, les taux obligataires ont fortement baissé. Le taux des obligations d'État françaises à 10 ans était récemment de -0,28. Ce n’est pas un investissement très attractif pour un assureur… Nous sommes tous à rechercher des cases d’actifs plus intéressantes. [Comme une] propriété viticole, dont le rendement est de 2 % par an. C’est plus intéressant pour servir nos assurés » explique Bernard Le Bras, le président du directoire de Suravenir, la compagnie d’assurance vie du groupe Crédit Mutuel Arkea.

Gèrant 46 milliards d’euros d’encours, dont 30 milliards en fonds euros (obligataires, actions, immobiliers…), l’assureur utiliserait actuellement moins de 1 % de ses fonds dans le vignoble, mais vient d’y consolider ses investissements. Après le rachat en 2012 dans le Médoc des châteaux Calon-Ségur(grand cru classé en 1855 de Saint-Estèphe) et Capbern Gasqueton (Saint Estèphe), Suravenir se diversifie avec l’acquisition cette année à Artémis Domaines* de ses trois propriétés de la rive droite : château Le Prieuré (grand cru classé de Saint-Emilion), château Siaurac (Lalande de Pomerol) et château Vray Croix de Gay (Pomerol). Si le prix de la transaction est confidentiel, une de ses composantes est le risque d’annulation du classement de Saint-Emilion, toujours devant la justice, alors que se prépare la prochaine édition.

La rentabilité d’une propriété est stable

Pour Suravenir, les vins de crus classés et assimilés forment un investissement « qui reste, sur une longue période historique, décorrélée des autres cases d’actif. Les baisses des taux obligataires, les krach boursiers et crises immobilières n’ont pas d’impact sur la rentabilité globale des propriétés viticoles » explique Bernard Le Bras. Qui souligne que les prix des vins fluctuent cependant « d’une année à l’autre en fonction de la qualité du millésime et de la demande, assez largement internationale. Globalement, la rentabilité d’une propriété est stable. En progression régulière sans à-coups défavorables des marchés. »

Ces analyses ne se basent cependant que les propriétés haut de gamme, avec une production valorisée, l’assureur ne visant que le premium. « C’est notre seule contrainte, ne s’intéresser qu’au très haut de gamme » souligne Bernard Le Bras, qui précise que Suravenir n’est pas en recherche active, mais reste ouvert aux opportunités d’investissement dans le vignoble.