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Vendredi 18 octobre 2019

Le Conseil d?État refuse le classement de 4 hectares à la famille Castéja


Suivant l?analyse de l?INAO, la plus haute juridiction administrative a rejeté les demandes d'entrée dans l?appellation médocaine, et le classement de 1855, de parcelles du château Lynch Moussas.

Le Conseil d’État refuse le classement de 4 hectares à la famille Castéja

Le conseil d’Etat a tranché ce 14 octobre : le cahier des charges de l'appellation Pauillac restera inchangé et n’intégrera pas dans son aire AOC les 4 hectares de terrain demandés depuis des années par le château Lynch-Moussas (grand cru classé en 1855 de Pauillac). « Ce dossier date de 40 ans, c’est plus une affaire de famille qu’une affaire juridique viticole. La personne que vous devriez interviewer, mon père [Émile Castéja], n’est plus » pose Philippe Castéja, négociant à la tête du groupe Borie-Manoux (holding Borie Casteja Animation Participation), notamment propriétaire du château Lynch Moussas (62 hectares en AOC Pauillac et Haut-Médoc) et président du conseil des grands crus classés en 1855 (Médoc et Sauternes).

Disparu ce 27 juillet à 97 ans, Émile Castéja aura échappé à l’exaspération de voir son combat judiciaire finir sur cet arrêt et le versement au titre des frais exposés de 3 000 euros à l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). « Lynch Moussas est à cheval sur plusieurs communes. Il y a 40 ans, un accord avait été trouvé entre mon père et l’INAO pour compenser des déclassements de vignes par l’intégration de parcelles au moment de la révision de l’aire » explique Philippe Castéja.

Pas d’erreur d’appréciation

Validée en 2017 par une commission d’experts, la procédure simplifiée de réactualisation du cahier des charges de l’AOC Pauillac n’a classé que 3 hectares sur les 7 ha demandés par le château Lynch Moussas sur le lieu-dit Petit Moussas (au sud-ouest de la commune de Pauillac). Soulignant l’absence d’« erreur d’appréciation », le Conseil d’Etat a validé cette décision en soulignant que la pédologie de l’AOC Pauillac est définie par une « nature des sols graveleuse ou sablo-graveleuse à condition que la teneur en sable fin, généralement d'origine éolienne, soit assez faible et que la perméabilité des sols soit correcte ». Alors que « les parcelles litigieuses [ont un] profil composé de sables humifères épais profonds, reposant sur des argiles sableuses compactées, avec une très faible présence de grave et sur une situation topographique et hydromorphique défavorable » rapporte la plus haute juridiction administrative.