Fêtant ses vingt ans d’existence, la propriété Kilikanoon Wines (McLaren Vale, Australie Méridionale) passe sous giron chinois, avec son rachat par le groupe Changyu. Le premier producteur de vins chinois avait annoncé cet été sa volonté d’investir dans le vignoble australien (alors qu’il achetait 85 % des parts du groupe chilien Bethwines). Stratégiquement, cette orientation est validée par la soif chinoise de vins australiens (la Chine a dépassé les États-Unis en devenant le premier importateur), qui devrait encore être alimentée par la levée en 2019 des droits de douane chinois (cliquer ici pour en savoir plus).
Vu d’Australie, l’investissement de Changyu est d’ailleurs perçu comme un bon augure pour la filière vin, comme le rapporte le site AdelaideNow. « Il s’agit d’une reconnaissance de l’importance de Clare Valley, qui est le joyau de la couronne des vins australiens » se félicite Warrick Duthy, le directeur général de Kilikanoon Wines, qui restera en fonction et actionnaire pendant, au moins, les cinq prochaines années. Comme le fondateur de la winery, Kevin Mitchell, tandis que l’ambassadeur du domaine, Nathan Walks, s’en est dégagé (cédant ses 30 % d’actions).
Changyu vient de reprendre 80 % des actions de Kilikanoon Wines pour un montant total de 20,6 millions de dollars australiens (soit 13,4 millions euros). « Cette opération permettra à Changyu de poursuivre sa stratégie de développement international, suite aux investissements dans le secteur viticole en France, en Espagne et au Chili » analysent les services économiques de l’ambassade française de Pékin. Parmi ces investissements, ont compte notamment les prises de parts majoritaires en 2013 des cognacs Roullet-Fransac, l’acquisitoin de la bodega Marqués del Atrio en 2015 (Rioja) et du château Mirefleurs en 2016 (Bordeaux)