Achat, vente, location de vignes, vignobles, propriétés et domaines viticoles
 
L'actualité du foncier viticole
A lire aussi sur intervignes.com
  • Nouveau cru classé de Sauternes pour la famille Planty
  • La SAFER répondra devant la justice de la vente du grand cru classé à 72 millions ?
  • Cave coopérative propose fermage gratuit de 15 hectares de vignes
  • Changement de fermier pour ce grand cru classé de Barsac
  • Pas de "grand soir du foncier" agricole, mais de "nouveaux outils de portage"
  • Deux désistements pour le futur classement des crus bourgeois du Médoc
  • Les vins AOC mobilisés pour réviser la fiscalité des cessions de vignoble en 2024
  • Un fonds d?investissement lyonnais s?implante dans le vignoble de Bourgogne
  • 12 bouteilles de vin par an la location de 586 m² d'AOC Côte-Rôtie
  • La SAFER n?évitera pas le procès de sa vente contestée d?un grand cru classé à 75 millions €

Mercredi 08 mars 2017

Des indicateurs économiques au vert pour les rosés de Provence


Les différents indicateurs économiques témoignent d'un marché équilibré pour les vins rosés de Provence. Dans ce vignoble, l'heure est donc au satisfecit à propos de l'année 2016, mais aussi pour celle en cours.

Des indicateurs économiques au vert pour les rosés de Provence

« Tous les voyants sont au vert pour les rosés de Provence, je n'ai aucun clignotant à mon tableau de bord. Les équilibres économiques sont bons, il faut veiller à les maintenir », déclare Philippe Brel, directeur d'Estandon vignerons, interviewé sur le sujet. 

Des propos qui s'appuient tout d'abord sur la récolte 2016, qui a été plutôt bonne en quantité. Avec 1,17 million hl, elle est très proche de celle de 2015, après deux campagnes consécutives - 2013 et 2014 - qui avaient été contraintes par le manque de volumes. Selon Philippe Brel, ce retour à des volumes plus conséquents est le résultat de la politique de renouvellement du vignoble entamée il y a plusieurs années en Provence. Cette dernière commencerait à porter ses fruits, avec des hausses de rendements constatées depuis deux ans.

Une bonne dynamique commerciale

Ensuite, les stocks de fin d'année 2016, estimés à 146000 hl, sont eux-aussi stables: ils s'établissent, depuis deux ans, à environ 10% du volume total commercialisable. Un niveau qui permettrait aux opérateurs d'avoir une marge de sécurité en cas de d'accidents climatiques. « C'est une forme d'assurance récolte », commente Michel Couderc, responsable économie au CIVP.

Autre indicateur suivi de près : le volume disponible à commercialiser pour 2017, qui est donc identique à celui de l'an dernier, de l'ordre de 1,31 million hl. Si les sorties de chais de 2017 sont proches, voire en légère hausse, par rapport à celles de la campagne précédente, ce disponible devrait donc être « satisfaisant pour alimenter les marchés et tirer profit d'une demande mondiale particulièrement dynamique », indique Michel Couderc. « Si la dynamique commerciale reste au rendez-vous, 2017 devrait se dérouler dans la continuité de 2016 en termes d'équilibres économiques », confirme Philippe Brel.

L'export tire la croissance

Or 2016 a été vécue comme une année « très satisfaisante ». Après un démarrage difficile lié à une mauvaise climatologie en Europe, les volumes totaux de rosés commercialisés ont finalement terminé en légère hausse, avec 142 millions d'équivalents bouteilles, soit +2%. Le chiffre d'affaires total a connu une belle progression, de 9%, atteignant un niveau record de 1,44 milliards d'euros, traduisant une hausse du prix de vente moyen des vins. Cette croissance a été tirée par l'export, en progression de 23% en volumes entre 2015 et 2016. Mais les ventes sur le marché national, stables, ont aussi bien résisté malgré un mauvais début de saison et le contexte baissier : « La baisse que l'on aurait pu craindre n'a pas eu lieu. Les ventes se sont maintenues dans un marché mal orienté. On ne peut être que satisfait », déclare Philippe Brel.

Sur le marché du vrac enfin, les trois derniers mois écoulés, de décembre à février 2017, correspondant au c?ur de la campagne pour les rosés, témoignent de « signaux positifs ». A mi-février, les volumes échangés, de 464 000 hl dans les trois appellations provençales, étaient supérieurs de 7% à ceux enregistrés à la même période l'an dernier, traduisant entre-autres « un empressement des acheteurs à se couvrir ». Ce dynamisme s'accompagne de prix soutenus mais jusqu'à présent proches de ceux des trois dernières années, confirmant l'atteinte d'un palier. « Après une ascension fulgurante, il était souhaitable pour tous les opérateurs », précise Philippe Brel.