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Jeudi 01 décembre 2016

Les produits de biocontrôle testés contre le botrytis


Dans un contexte de pression moyenne à faible, les produits de biocontrôle montrent des efficacités partielles contre le botrytis. Les conseillers préconisent une utilisation plutôt en association avec des produits conventionnels, pour réduire l'usage de ces derniers.

Les produits de biocontrôle testés contre le botrytis

Que valent les produits de biocontrôle homologués et disponibles sur le marché contre le botrytis ? D'après les dernières expérimentations conduites en Aquitaine dans le cadre du réseau Resaq Viti bio, leur efficacité reste partielle lorsqu'il sont utilisés seuls. « Il ne faut pas s'attendre à la même efficacité que des produits chimiques : ils doivent être perçus comme des solutions alternatives et être utilisés en association avec des produits conventionnels, intégrés dans un programme, afin d'en réduire l'usage, a résumé Ludivine Davidou, de la Chambre d'agriculture de Gironde, lors d'une conférence organisée sur le sujet au Vinitech 2016.

Ils montrent « des choses intéressantes » contre le botrytis, mais pas que : contre le mildiou et l'oïdium également. Pour en savoir plus, une expérimentation va être lancée en 2017 mais cette fois contre le mildiou, l'idée étant de trouver une alternative au cuivre.

Une grande variabilité dans l'efficacité des produits

Pour arriver à cette conclusion, une expérimentation a été conduite pendant trois ans, de 2014 à 2016, sur deux solutions anti-botrytis homologuées : l'Armicarb, agissant directement sur le champignon, donc à appliquer après une pluie, et le Botector, agissant par compétition donc à mettre en traitement préventif. Ces deux produits ont été appliqués par des viticulteurs bio sur des bandes de parcelles, entre 20 et 25 au total, et comparées à des rangs témoins non traités.

L'Armicarb plus constant que le Botector Après trois campagnes, il ressort des résultats(*) très hétérogènes d'une parcelle à l'autre, avec du bon et du moins bon. L'Armicarb par exemple, témoigne d'une efficacité «  significative » par rapport aux rangs témoins pour 20% des parcelles, une « tendance positive » pour la moitié, mais « aucune efficacité » pour 30%. « Les résultats sont par ailleurs difficilement transposables dans la mesure où ils sont liés aux contextes agro-climatiques. Ainsi par exemple, les très bons résultats obtenus sur certaines parcelles ne signifient pas forcément qu'ils seront reproductibles ailleurs », ajoute Ludivine Davidou.

Autre enseignement de l'expérimentation : l'Amicarb présente une efficacité supérieure et une meilleure constance par comparaison au Botector. « Produit de contact, il semble moins influençable aux conditions extérieures que le second, qui est un champignon qui agit par compétition et doit être appliqué bien en amont », indique la conseillère.

Ces résultats ont fait l'objet d'une présentation plus détaillée lors d'une conférence organisée mercredi 30 novembre 2016 au Vinitech.

(*Le contexte de pression botrytis pendant ces trois ans a été « correct » en terme de fréquence mais plutôt faible en terme d'intensité, pour pouvoir évaluer les produits).