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Mercredi 30 novembre 2016

En Bourgogne, 2016 consolide les performances de 2015


Après de fortes diminutions des contaminations par la flavescence dorée entre 2012 et 2015, il semble que la Bourgogne atteigne un palier, avec des résultats 2016 très comparables à ceux de l'an dernier. Qualifiés de bons, ils doivent néanmoins être pris avec des « pincettes ».

En Bourgogne, 2016 consolide les performances de 2015

Les prospections 2016 et les analyses de la flavescence dorée dans le vignoble bourguignon sont désormais terminés. 2 131 échantillons ont été prélevés et analysés, issus de 5 059 parcelles. Avec aucun pied détecté dans les trois départements de l'Yonne, de la Côte d'Or et de la Nièvre, et 12 communes et 26 échantillons* contaminés répertoriés en Saône-et-Loire, le bilan est comparable à celui de l'an dernier, donc « bon ». Pour mémoire, l'an dernier, 10 communes et 17 échantillons avaient révélé la présence du phytoplasme en Saône-et-Loire. En Côte d'Or, un échantillon positif avait été décelé.

Sur ces 12 communes de Saône-et-Loire détectées positives cette année, deux sont nouvelles : Saint-Maurice de Satonnay et Senozan, situées dans le nord-mâconnais, la zone « historique » de la maladie.

Une expression historiquement forte de jaunisse en 2016

Globalement, les foyers découverts en 2016 restent de tailles « peu importantes », indique Sarah Moyse, directrice de la Fredon Bourgogne. Mais cette dernière ajoute quelques « bémols » à ce bilan. Le premier concerne la taille du foyer de Plottes : « Cinq échantillons* sont ressortis positifs, c'est la première fois qu'il y en a autant sur une commune ; je me pose des questions », commente celle-ci.

La seconde incertitude provient de l'expression extrêmement forte cette année des symptômes de jaunisse, spécialement sur cépage Chardonnay, « un niveau jamais atteint ». « Il faut donc rester très prudent sur l'interprétation des résultats, explique Sarah Moyse. Comme nous travaillons par échantillonnage, il est possible que nous soyons passés à côté de pieds isolés dans ce département ».

Une démobilisation des viticulteurs

Enfin, dernier point négatif soulevé, toujours en Saône-et-Loire : le constat d'une érosion de la prospection, par endroit, conduisant à une diminution ponctuelle des surfaces prospectées. « Il y a un problème de mobilisation sur certaines communes. Ce sont toujours les mêmes viticulteurs qui prospectent et ils commencent à se lasser, avec une remise en cause de la prospection collective. Cela a démarré l'an dernier et se confirme cette année. C'est une problématique pour l'avenir », conclut celle-ci.

 

* : 1 échantillon est constitué d'un à cinq pieds de vigne.