Le mot d'ordre du nouveau bureau de l'ODG des Beaujolais-Beaujolais villages au sujet de la campagne vrac des primeurs, passé lors de la réunion pré-vendanges en septembre dernier, était de « tenir les mêmes prix de l'an dernier ». Leur volonté a été entendue ; après deux semaines de transactions, soit la quasi-totalité des volumes échangés, les prix moyens enregistrés depuis le début de campagne des primeurs restent très proches de ceux de l'an dernier. Ils s'établissent à 201,70 €/hl pour l'appellation Beaujolais, soit un prix identique à celui de 2015, et à 205 €/hl pour les Beaujolais villages, contre 207,50 €/hl l'an passé. Autre constat dressé : l'écart de valorisation entre les deux appellations qui tend à s'amenuiser au fil des ans : « Les consommateurs ne font pas trop de différences entre les deux », commente Laurent Chevalier, directeur de la maison Henry Fessy et président de la Commission économie et marché d’InterBeaujolais.
Un décalage, pas un retard
Côté volumes, à dates, il s'est acheté un peu moins de vins que l'an dernier, de l'ordre de 15 à 20 %, une baisse qui concerne principalement l'appellation Beaujolais. Mais la campagne a démarré plus tardivement que l'an dernier, du fait de vendanges plus tardives cette année, justifie le responsable. « Il n'y a donc pas de retard mais un décalage, précise celui-ci. Le volume final estimé devrait être équivalent à celui de l'an passé, soit 156 000 hectolitres. Il reste encore quelques gros marchés à passer, cela n'a donc rien d'inquiétant ».
A ce jour, 43 300 hectolitres de vins ont été contractualisés en appellation Beaujolais-villages et 85 300 hectolitres en appellation Beaujolais, soit un cumul de 128 000 hectolitres.
La campagne d'achat a démarré vers le 5 octobre 2016 et s'est poursuivie durant les deux semaines qui ont suivi.