« Nous conduisons actuellement un gros travail sur le potentiel de production de notre région, avec notamment un chantier concernant l’extension de l’aire de production », a indiqué Philippe Pellaton, vice-président d’InterRhône et président du Syndicat général des vignerons, le 5 mars lors d'une conférence de presse à Avignon.
L'ODG des Côtes du Rhône vient en effet de lancer une procédure « de révision simplifiée » auprès de l’INAO, afin de revoir la délimitation parcellaire des appellations Côtes du Rhône et Côtes du Rhône villages.
Cette « redélimitation » concerne deux grandes zones : la première touche la partie méridionale des Côtes du Rhône, 126 communes étant concernées. « Il s'agit de rechercher des terroirs oubliés, pour les faire classer…En d'autres termes, faire un « toilettage », explique Philippe Pellaton. Il n'y a donc pas d'intégration de nouvelles communes ». Une démarche qu'il espère voir aboutir d'ici cinq ans et qui devrait donner lieu à la production de « quelques centaines d'hectares supplémentaires ».
La seconde zone se situe dans la partie septentrionale. Mais ici, la donne est différente : « On aura plutôt une extension, avec de nouvelles aires d’appellation à créer et une quinzaine de nouvelles communes à intégrer. A terme, des Côtes du Rhône seront donc produits dans la partie nord, et ça, c'est nouveau ! », s'enthousiasme le président. Ces zones sont actuellement localisées en bordure de la zone AOP Côtes du Rhône et, pour la plupart, classées en IGP, à promixité des communes de Cornas, Saint-Péray, ou Tain l'Hermitage. « Cela représente entre 100 et 200 hectares maximum », estime celui-ci. A ce travail de délimitation s'ajoute celui d'une hiérarchisation : des zones actuellement classées en Côtes du Rhône ont, dans le même temps, fait la demande pour un passage en Côtes du Rhône villages, à l’instar du « Brézème ». « Cela en ferait le premier Côtes du Rhône Villages en zone septentrionale », commente Philippe Pellaton. Ce dernier espère un aboutissement de la procédure d'ici dix ans maximum, « mais cela pourrait aussi être plus rapide ».
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