FranceAgriMer a récemment fait un point sur la consommation française de vins tranquilles à domicile, à partir du panel consoscan Kantar*. Le bilan sur les six premiers mois de l’année est à l’image des tendances observées depuis plusieurs années : le consommateur français boit globalement de moins en moins de vin, en tous cas à domicile.
Sur les six premiers mois de 2014, la fréquence d’achat augmente doucement, se situant désormais à 15 « actes », contre 14,7 il y a quatre ans. Mais parallèlement, les consommateurs diminuent leur panier moyen : de 3,7 cols achetés en moyenne par « acte » en 2011, il est désormais passé à 3,5 cols. Ces ménages, « par leur nouveau comportement », génèrent donc une baisse de leur niveau moyen d’achat. Il s'établit désormais à 52,6 cols achetés sur les six premiers mois de l’année, contre 55,1 sur la même période en 2011.
« Malgré une contribution positive des célibataires, des ménages de 35 - 49 ans et des foyers aisés, cette baisse en volume incombe essentiellement aux couples d’âge moyen (cible historique qui représente 29 % des volumes achetés), toujours nombreux à acheter des vins rouges, blancs, sans IG, et AOP, mais qui en achètent en moins grande quantité, contribuant ainsi à 55 % des pertes en volume du marché », précise FranceAgriMer. Et vu que les vins IGP avec cépage, le bag in box et les vins rosés constituent « les principales sources de croissance du marché des vins tranquilles », on peut donc en déduire que les autres catégories de vins (IGP sans cépage, AOP Bourgogne, Languedoc-Roussillon, Bordeaux), d’emballages (bouteilles) ou de couleur (rouge) souffrent, emportant avec elles le niveau d’achat global à la baisse.
Une autre tendance, que l'on peut relever, concerne le budget d’achat moyen des consommateurs qui progresse. Alors que les quantités globales achetées diminuent, celui-ci a au contraire tendance à augmenter : sur le premier semestre 2014, il s’établissait à 131,9 €, contre 129,9€ en 2013, 130,6 € en 2012 et126,3€ en 2011.
La bonne nouvelle pour les producteurs français de vin est peut-être à trouver du côté du « taux de pénétration », cet indicateur qui traduit la proportion d’acheteurs de vin en France. Sa chute semble se stabiliser, tout au moins depuis ces trois dernières années. Le « taux de pénétration » s’établit à 86,1% de ménages français acheteurs sur le premier semestre 2014 ; un chiffre équivalent à celui enregistré en 2013 sur la même période et proche de celui établi en 2012.
Concernant les lieux d’achats enfin, les circuits généralistes restent "dynamiques via les hypermarchés, la proximité et le « on line » qui progresse, contrairement au hard discount et aux circuits spécialisés dont les niveaux moyens d’achats et les tailles de clientèle déclinent".
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*Les résultats sont issus du panel consoscan de Kantar sur le marché des vins tranquilles. Ce panel est constitué de 12.000 ménages dits « ordinaires » qui déclarent l’ensemble de leurs achats pour la consommation à domicile quelque soit le circuit d’approvisionnement. Il ne prend pas en compte la consommation dans les cafés, hôtels et restaurants, ni celle réalisée par les ménages en vacances, pas plus que celle des ménages dits collectifs.
Graphique: FranceAgriMer/Kantar