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Vendredi 21 novembre 2014

Avec « Jean Bouteille », n?achetez que le vin, pas l?emballage




Avec « Jean Bouteille », n’achetez que le vin, pas l’emballage

L’économie circulaire était au c?ur d’une conférence organisée à Dijon le 19 novembre. Contrairement à l’économie « linéaire », basée sur l’extraction, la transformation et la mise au rebus, l’économie circulaire est fondée sur une meilleure utilisation des ressources, une diminution des déchets produits, mais aussi leur réutilisation. En économie circulaire, les déchets ne sont pas considérés comme tels, mais comme des « ressources ».

 

Le réemploi des bouteilles en est un exemple: « Plutôt que d’utiliser qu’une seule fois une bouteille et ensuite la détruire en l’envoyant au recyclage, pourquoi ne pas tout simplement réutiliser cette même bouteille vide en la remplissant de nouveau ? » questionne Gérard Bellet, fondateur d’un nouveau projet, baptisé « Jean Bouteille ». Celui-ci a donc décidé de transformer ces paroles en acte, en développant un nouveau concept : remettre au goût du jour la « consigne » sur les bouteilles et l’associer à de la vente en vrac de liquides dans les magasins : huile, vinaigre… et également vins.

Le principe : le client arrive au magasin avec sa bouteille « Jean bouteille » sale consignée, en récupère une autre propre et vient la remplir directement de vin - ou d'autres produits - à la fontaine libre-service, disponible dans le magasin. Ces fontaines de distribution sont alimentées par des Bib de 10 à 200 litres. Les bouteilles sales sont, quant à elles, envoyées à la laveuse, qui doit être située à moins de 50km du point de vente.

Le projet a déjà bien démarré, puisqu'il compte déjà trois magasins équipés : deux Biocoop à Villeneuve d'Ascq (Saveurs & Saisons) et Hazebrouck (Nord), et un magasin Zero Déchet, "Almata" à Bruxelles. "Nous avons pour le moment qu’une seule laveuse, installée dans un centre d'insertion par le travail près de Lille », précise Gérard Bellet.

L’argument auquel une part grandissante de consommateurs devient sensible : la possibilité de consommer de façon « éthique », sans générer de déchets : cartons d’emballage, étiquettes, capsules, ou bouteilles. « Cela revient également moins cher, puisque vous ne payez que le liquide, explique Gérard Bellet. C’est ce qu’on appelle l’économie de la fonctionnalité : il s’agit de vendre l'usage de la bouteille plutôt que la bouteille en elle-même ».

Le projet « Jean Bouteille » vient de remporter la mention « coup de c?ur » du Jury des Trophées de l’économie circulaire. Il fait par ailleurs actuellement l’objet d’une campagne de crowdfunding sur "KissKissBankBank". Les fonds collectés serviront à développer le réseau de laveuses.