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Mercredi 19 novembre 2014

InterBeaujolais : le Beaujolais peut aussi se boire les 11 mois restants de l?année




InterBeaujolais : le Beaujolais peut aussi se boire les 11 mois restants de l’année

Le lancement du « Beaujolais nouveau » 2014 aura lieu ce jeudi 20 novembre. Depuis quatre ans, la production a réussi, en « s’auto-restreignant » sur la quantité de beaujolais commercialisable en primeur, à redresser les cours du vrac. Ces derniers ont retrouvé un niveau jugé plus « acceptable » par les vignerons, du fait d’un meilleur équilibre entre l’offre et la demande. Mais il reste maintenant à l’interprofession à solutionner l’écoulement sur le marché du reste de la production, soit les 50% de la récolte restante, appelée dans la région « beaujolais de garde »… : « Notre principal challenge est désormais de rendre attractives et intéressantes nos deux appellations Beaujolais et Beaujolais villages aux consommateurs, déclare Jean Bourjade, délégué général d’Interbeaujolais. Le beaujolais nouveau a une notoriété telle qu’ils pensent que ce ne sont pas des vins à boire le reste de l’année ».

 

Le volume total écoulé en Beaujolais ou Beaujolais-villages « nouveaux » a atteint ces dernières années une moyenne de 231.000 hl, soit 31 millions de bouteilles. Une production limitée dans le cahier des charges depuis 2009 à la moitié du rendement total produit en AOP Beaujolais et Beaujolais villages, soit en moyenne 46 hl/ha. Pour l’autre moitié de la récolte non commercialisée en primeur, la conjoncture reste « plus difficile », poursuit Jean Bourjade. Les vignerons et les opérateurs ont en effet du mal à les écouler. « Les marges de progression sont importantes. confirme celui-ci. Nous devons mieux les valoriser et trouver des débouchés le reste de l’année : les beaujolais de garde doivent retrouver leur place sur le marché. Nous avons connu des pertes de références sur quasiment tous les réseaux de distribution, mais nous avons été absents pendant longtemps, donc cela ne se fait pas du jour au lendemain… »

 

L’interprofession a donc engagé un plan d’action sur trois ans, pour reconquérir les circuits de distribution : cavistes, restauration, grossistes, mais aussi GMS. Un budget de 600.000€ a déjà été consacré depuis un an pour conduire diverses opérations de promotion et d’animation des AOP Beaujolais et Beaujolais villages, dans une dizaine d’enseignes…le tout, « sans baisser les prix ». « Les premiers retours sont très encourageants, commente le directeur de l’interprofession. Passé les périodes de mises en avant, les niveaux de ventes se maintiennent, voire même progressent. Cela veut donc dire qu’il y a ré-achat derrière, ce qui est très important ! ».  En dehors de ce travail de reconquête auprès des circuits de distribution, l’interprofession a décidé d’organiser plus d’opérations directement auprès du grand public. « Les consommateurs amateurs de vin doivent pouvoir déguster du beaujolais et vérifier qu’il y a bien une différence entre le primeur et les autres. Il faut pour cela que nous occupions le terrain, en étant présents sur les lieux de consommation du vin ». Pour « redorer » l’image - et ainsi indirectement mieux valoriser les AOP Beaujolais et Beaujolais Village - l’ODG a par ailleurs décidé d’engager une démarche en vue d’obtenir une nouvelle mention géographique : « Beaujolais des Pierres Dorées ». La même idée est également poursuivie au niveau des dix crus du Beaujolais, dans le but de faire passer certains en «premier cru », à l’image de ce qui existe déjà en Bourgogne.

 

A terme, l’objectif souhaité par la production serait que le cours vrac des beaujolais « de garde » progresse, voire atteigne, celui des beaujolais primeurs, situé entre 220€ et 230€ par hectolitre. L’an dernier, il était en moyenne valorisé entre 160€ et 180€/hl. Cela permettrait également de mettre un terme à la lente érosion des volumes produits chaque année sur ce créneau.

Crédit photo: Interbeaujolais